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Résumé

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Références de l’article

Stéphane Lojkine, , mis en ligne le 04/05/2021, URL : https://utpictura18.univ-amu.fr/rubriques/archives/fiction-illustration-peinture/conte-roman-graphique

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Ressources externes

Programme du cours

Cours donné au département de français de l'université du Wisconsin, Madison, au printemps 2019, et repris à l'université d'Aix-Marseille en 2020.

Présentation

Le Maistre Chat ou le Chat botté (Perrault Barbin 1697) - Clouzier

Le Maistre Chat ou le Chat botté (Perrault Barbin 1697) - Clouzier

Le conte apparaît sur la scène littéraire française à la fin du XVIIe siècle : il se présente comme venant de la culture populaire et destiné aux enfants. On découvre aujourd’hui que ces deux données constitutives du genre sont des fictions. À quoi sert donc le conte s’il ne vient pas des nourrices et n’aide pas les petits enfants à dormir, à grandir, à se bien conduire ? On s’interrogera dans ce cours sur les normes, les valeurs, la ou les morales que le conte met en scène et en question, sur sa transformation historique et les nouvelles fonctions qu’il remplit aujourd’hui au sein de la littérature de jeunesse.

La Belle secourt la Bête qui se meurt (La Belle et la Bête, Hachette)

La Belle secourt la Bête qui se meurt (La Belle et la Bête, Hachette, vers 1870)

On étudiera comment s’est construit une littérature, une fiction pour les enfants, pour la jeunesse, à partir d’un matériau narratif qui ne lui était pas spécialement destiné. L’enfant a été inventé par la littérature à partir de la critique des contes, de la déconstruction de leur morale, de la mise en question de leurs schémas narratifs. Il a fallu également inventer une langue pour les enfants, à partir du discours galant et précieux, puis du vocabulaire sensible. Enfin, le conte a ouvert la voie à l’invention de mondes, pour lesquels les Orients de fiction ont joué un rôle essentiel. L’enfant comme autre personne, comme autre langue, comme autre monde : se joue ici une dimension essentielle et universelle de la littérature, que toute littérature s’écrit au second degré.

Objectifs du cours

1001 nuits. La lampe merveilleuse (Cabinet des fées, t10, 1785) - Marillier

1001 nuits. La lampe merveilleuse (Cabinet des fées, t10, 1785) - Marillier

Par le biais d’un questionnement sur le genre du conte et ses histoires brèves, parcourir la littérature française du XVIIe au XXIe siècle. S’initier à la littérature de jeunesse. S’exercer à la comparaison de textes.

Méthode

Chaque semaine est consacrée à la mise en regard d’un conte et d’un autre document (un autre récit, un film, un texte critique). À partir de ces éléments, on procède à une analyse comparée et à une explication de texte.

Chaque semaine, l’étudiant prépare les cours de la semaine suivante en lisant les textes correspondants sur le fascicule. Il répond aux questions du questionnaire de lecture en ligne. Tous les mois, un contrôle de lecture sur table est organisé en cours.

Parallèlement, les étudiants préparent en groupe un travail sur Le Cabinet des fées, dont les Special Collections de la Memorial Library possèdent les 41 volumes de la série complète : chaque groupe étudie et analyse une des gravures dessinées par Marillier (lecture des signatures, description précise de l’image, identification des personnages et des événements à partir du texte) ; la gravure est comparée à une illustration du même conte dans une autre édition ; le groupe présente ses résultats et est filmé.

Programme

Première partie : le conte classique français

  1. Introduction. Perrault, « La Belle au bois dormant »
  2. Perrault, « La Belle au bois dormant » (tout le conte). Comparaison avec Rose d’épine et avec Walt Disney.
  3. Perrault, « Le Maître Chat ou le Chat botté ». Straparola, « Constantin le Fortuné »
  4. Mme d’Aulnoy, La Belle aux cheveux d’or. Contrôle de lecture n°1
  5. Mme d’Aulnoy, La Belle aux cheveux d’or (tout le conte). Straparola, Livoret
  6. Le Cabinet des fées (Memorial Library, Special Collections). Analyse d’une illustration
  7. Mme Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête / cinéma. Essai n°1 : commentaire d’image

Deuxième partie : Dérision du genre, genre de la dérision

  1. Le Cabinet des fées (Memorial Library, Special Collections). Comparaison de deux illustrations
  2. La Fontaine, Le Corbeau et le Renard.
  3. Lectures du Corbeau et le Renard. Émile, Le Petit Nicolas.
  4. Marivaux, Arlequin poli par l’amour, scènes 1-11. Contrôle de lecture n°2
  5. Marivaux, Arlequin poli par l’amour, scènes 12-22.
  6. Voltaire, L’Ingénu et Candide (extraits)

Troisième partie : Du conte à la littérature de jeunesse

  1. Benjamin Renner, Le Grand Méchant Renard. Analyse d’image n°2
  2. Florence Seyvos et Claude Ponti, La Tempête
  3. Initiation à l’analyse d’image : roman graphique, album. Épreuve terminale (essai) : analyse d’image n°3.

Programme renforcé

Lecture suivie de Candide.

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