Légitimer le pouvoir : à propos de deux empreintes de sceaux d’époque ptolémaïque conservées au British Museum de Londres
Présentation des crétules
En 1956, le British Museum fait l’acquisition de deux crétules antiques1, réputées provenir de la cité antique de Thèbes, en Haute-Égypte ; leur contexte archéologique est malheureusement inconnu. Ces scellés, qui donnent à voir chacun une impression de sceau différente, ont été réalisés avec le limon du Nil, terre aisément reconnaissable à sa couleur brun foncé.
L’état de conservation des crétules est globalement satisfaisant, les motifs figurés sur les empreintes demeurant lisibles. L’impression visible sur la figure 1 accuse cependant quelques menues détériorations : une partie de l’extrémité inférieure est manquante, de même pour le bord supérieur ; de plus, des grains de sable semblent être incrustés à la surface de l’empreinte. Quant à l’impression visible sur la figure 2, elle présente une fissure assez importante dans sa partie supérieure, laissant voir le trou par lequel passait le fil qui maintenait fermé le papyrus enroulé – si la cordelette et le document n’ont pas résisté aux aléas du temps, le revers des deux crétules porte encore des traces de lignes horizontales et verticales laissées par les fibres du papyrus. Les dimensions conservées des deux empreintes sont de l’ordre de 2 cm de diamètre, la première empreinte (fig. 1) étant légèrement plus petite que l’autre.
À travers la présente étude de cas, nous verrons en quoi ces empreintes de sceaux, dans lesquelles nous devons reconnaître des représentations sigillographiques de souverains ptolémaïques, appartiennent au répertoire des effigies miniatures qui ont contribué à véhiculer l’idéologie royale des Lagides, dynastie gréco-macédonienne qui régna sur l’Égypte pendant l’époque hellénistique. Pour ce faire, l’analyse de nos crétules se fera selon une approche essentiellement iconographique.
Description des empreintes de sceaux (composition générale, attributs)
Chacune des impressions figure les bustes drapés de deux personnages selon la disposition suivante : le profil droit d’un homme apparaît au premier plan, masquant en partie le profil droit d’une femme, relégué quant à lui à l’arrière-plan. Ces deux exemplaires de portraits géminés, vus de profil à droite, reprennent une configuration visible au sein du corpus monétaire lagide depuis le règne de Ptolémée II. Un octodrachme ou mnaieion d’or alexandrin, émis sous ce roi et conservé au Louvre, en offre un bel exemple (fig. 3 a et b) : l’avers fait apparaître Ptolémée Ier Sôter et sa femme Bérénice Ire, tandis que le revers montre Ptolémée II Philadelphe accompagné de sa sœur et épouse Arsinoé II. Par convention iconographique, le roi est systématiquement figuré au premier plan, et la reine au second plan. Il nous faut réfuter l’hypothèse de Sally-Ann Ashton selon laquelle la deuxième empreinte (fig. 2) figurerait une triade représentant Ptolémée VIII, Cléopâtre II et Cléopâtre III2. En effet, la troisième tête que nous pouvons discerner à l’arrière-plan a exactement la même ligne du profil que le second portrait : cette trace s’explique par le fait que, lors de son application sur l’argile, le sceau a légèrement glissé. Un défaut similaire peut être constaté sur une drachme d’or à l’effigie de Ptolémée III conservée à Boston (fig. 4). Du reste, contrairement à une empreinte de sceau d’Edfou entreposée au Royal Ontario Museum de Toronto (fig. 5), qui laisse clairement distinguer trois portraits ptolémaïques différents3, le troisième profil sur notre impression londonienne ne se démarque pas suffisamment des deux autres pour pouvoir être considéré comme correspondant à une tierce personne.
En outre, les portraits jumelés visibles sur nos pastilles d’argile laissent identifier des attributs* qui tantôt montrent que le personnage assume la fonction royale, tantôt assimilent le souverain à une divinité.
Ainsi, sur l’empreinte (fig. 2), le roi lagide est présenté dans son costume de basileus, ce qui souligne son statut royal. Il est vêtu de la chlamyde, vêtement d’origine macédonienne, qui consiste en un court manteau de laine, fixé sur l’épaule avec une fibule. Sa tête est ceinte d’un diadème, bandelette de tissu fine et plate, dont les extrémités, appelées lemnisques, retombent avec raideur sur la nuque. Lorsque les diadoques se proclament rois, ceux-ci optent pour le diadème4, et la chlamyde devient le manteau des monarques de Macédoine à partir du IVe siècle av. J.-C.5. Adoptés par tous les souverains de la dynastie ptolémaïque, ces deux attributs sont des signes de reconnaissance et de légitimation du pouvoir royal gréco-macédonien ; ils sont repris notamment par l’imagerie monétaire lagide – nous renvoyons ici au mnaieion d’or du Louvre (fig. 3 a et b). De plus, comme nous le voyons sur notre empreinte, les reines sont aussi régulièrement montrées avec un diadème leur enserrant la chevelure.
Quoique l’autre empreinte de Londres (fig. 1) affuble également le roi et la reine du diadème, la présence de deux autres attributs, qui contribuent à élever les souverains au rang de divinité, peut être relevée. Toutefois, ces symboles à caractère divin ont jusqu’à présent fait l’objet d’interprétations erronées.
Ainsi, certains commentateurs ont reconnu la peau du lion de Némée, vaincu par Héraclès, dans la dépouille animalière dont est coiffé le roi6 ; la léontè renverrait alors à l’ascendance divine des Ptolémées – Héraclès étant considéré comme l’un des ancêtres de la dynastie lagide. Néanmoins, deux détails nous incitent à rejeter cette interprétation. Outre l’absence de canines – qui caractérisent traditionnellement la gueule de lion –, la « mâchoire » supérieure recouvrant le sommet du crâne du roi présente un profil singulier : longue et fine, elle se termine par une extrémité pointue et recourbée. Or, une telle forme s’apparente davantage à un bec. Ainsi, un examen plus minutieux permet de reconnaître en réalité un scalp de griffon : le bec démesurément ouvert du monstre enserre la tête du monarque tandis que le pelage recouvre le cou et les épaules7. Une comparaison avec une empreinte de sceau d’Edfou conservée à Toronto (fig. 6), qui montre un roi lagide8 coiffé de la dépouille de griffon9, lève toute ambiguïté. Or, cet attribut renvoie à Apollon ; en effet, l’archéologie nous a livré divers témoignages qui associent cet animal fantastique au dieu : citons à cet égard des monnaies d’Abdère datant de l’époque classique où l’avers figure la tête d’Apollon laurée cependant que le revers fait apparaître le monstre (fig. 7 a et b).
Par ailleurs, si Sally-Ann Ashton interprète l’attribut qui surmonte la tête de la reine comme une stéphanè10 – couronne en forme de croissant de lune –, force est de constater que la coiffe s’apparente en réalité davantage à une couronne hathorique, avec le disque solaire encadré de deux petites cornes lyriformes de vache. Cette coiffe trouve son origine dans l’iconographie divine de l’Égypte pharaonique : d’abord attribut de la déesse Hathor sous l’Ancien Empire, la couronne hathorique est portée, à partir du Nouvel Empire, par Isis, assimilant alors cette dernière à Hathor. Au Musée des Beaux-Arts de Lyon, un bronze datant de la Basse Époque présente ainsi Isis-Hathor coiffée de la couronne hathorique (fig. 8). De fait, cet attribut a été repris sous les Ptolémées afin d’assimiler les femmes de la dynastie à Isis : en parant les reines des attributs de la déesse, présentée traditionnellement comme une mère et une épouse idéale, l’idéologie lagide hisse les souveraines au rang de modèle assurant la continuité dynastique et incarnant la loyauté familiale11. Au nombre des portraits glyptiques qui assimilent une reine ptolémaïque à la déesse Isis, outre notre empreinte de Londres, nous pouvons aussi mentionner une chalcédoine conservée à Boston, portant la signature d’un certain Lykomédès (fig. 9) : sur cette pierre, la tête de la souveraine est ceinte du diadème et surmontée de la couronne hathorique12.
L’identification des souverains
En théorie, la datation d’une impression fournit le terminus ante quem pour la confection du sceau ayant servi à la produire – la fabrication d’un sceau précédant nécessairement la réalisation de l’empreinte dérivant dudit sceau. Néanmoins, nos deux empreintes londoniennes nous confrontent à un problème : si elles proviennent vraisemblablement de l’ancienne Thèbes, en revanche nous ignorons tout de leur contexte archéologique. Or, cet indice aurait pu nous guider sur la datation à leur attribuer.
Il reste néanmoins un élément qui nous permettrait de proposer une datation pour ces empreintes, ou du moins qui nous permettrait de donner un terminus post quem pour la fabrication des sceaux à l’origine de nos impressions : l’identification du couple royal représenté sur les crétules. En l’occurrence, le visage de la reine étant à chaque fois partiellement caché, l’identification de cette dernière découlera de l’identification du roi, dont le portrait apparaît au premier plan.
Prenons l’empreinte (fig. 2). Le visage du souverain n’est pas sans évoquer le portrait qui orne un grenat de la collection Lippert à Vienne. En effet, les parallèles sont nombreux : outre le menton adipeux et la joue large et rebondie, le visage est caractérisé par un front court, un nez à la pointe plongeante et une lèvre inférieure pendante. Sous l’arcade sourcilière marquée et la paupière affaissée, l’œil est enfoncé dans la cavité orbitale. Le grenat a été interprété comme figurant un portrait de Ptolémée X13, qui a régné de 107 à 88 av. J.-C. ; ainsi, notre empreinte représente très vraisemblablement le même monarque. Il découle de cette identification que la reine qui l’accompagne est son épouse Bérénice III, décédée en 80 avant notre ère. Quoique Sally-Ann Ashton remarque aussi que l’empreinte s’apparente foncièrement aux autres portraits sigillographiques de Ptolémée X, elle n’écarte pas l’hypothèse selon laquelle le roi serait Ptolémée VIII, qui a régné seul sur l’Égypte entre 145 et 116 avant notre ère. Il est vrai que les représentations des deux souverains partagent quelques points communs, dont un visage empâté aux joues épaisses associé à un nez à la pointe plongeante. Sally-Ann Ashton fait pourtant le choix de dater la crétule du IIe siècle av. J.-C.14 ; à notre avis, il est plus vraisemblable que l’empreinte dérive d’un sceau fabriqué au tournant du Ier siècle avant notre ère.
Si nous portons à présent notre regard sur l’empreinte (fig. 1), les deux attributs qui caractérisent le portrait du monarque montrent qu’il s’agit d’un des derniers rois de la dynastie lagide. D’une part, la chevelure est ceinte d’un diadème épais, visible sous la dépouille de griffon. Or, à partir du règne de Ptolémée VI, le diadème royal a tendance à s’élargir de manière significative sur les portraits royaux15. D’autre part, dans la portraiture sigillographique lagide, le port du scalp de griffon est documenté par des crétules figurant des souverains tardifs16. Concernant les traits physionomiques de notre roi, l’arcade sourcilière proéminente et le nez aquilin à la narine charnue sont autant d’éléments que l’on retrouve sur les images de Ptolémée IX, à l’instar d’un grenat conservé à Genève17. Cependant, l’état de conservation de notre empreinte ne permet pas de discerner le collier de barbe qu’arborent régulièrement les portraits glyptiques et sculpturaux de Ptolémée IX. Le menton fort et saillant, la commissure des lèvres abaissée nous incitent plutôt à reconnaître, à la suite de Sally-Ann Ashton18, Ptolémée XII, qui a été roi d’Égypte de 80 à 58, puis de 55 à 51 av. J.-C. ; d’ailleurs, un buste miniature en bronze de ce roi provenant d’Alexandrie reprend la même ligne du profil19. Nous pouvons ainsi en déduire que la reine figurée à l’arrière-plan de l’empreinte est sa femme, Cléopâtre V Tryphaena. Ainsi, la datation avancée par Sally-Ann Ashton, qui estime que l’empreinte remonte au Ier siècle av. J.-C.20, nous apparaît tout à fait plausible.
En tout cas, si les identifications que nous venons d’avancer sont au stade de l’hypothèse, une certitude demeure : nos deux empreintes de Londres figurent les portraits géminés de deux souverains ayant régné vers la fin de l’ère ptolémaïque. Du reste, cette lourdeur patente qui se dégage des visages des monarques ajoute à la vraisemblance de cette interprétation. En effet, cet empâtement, particulièrement sensible sur les portraits des derniers rois lagides, traduit la notion de tryphè – que l’on peut traduire par « jouissance » ou « luxe » – chère à l’idéologie des Ptolémées : l’adiposité du visage du roi reflète la richesse et l’opulence du royaume, et atteste ainsi la faveur des dieux à l’endroit du souverain21.
Sceau public ou sceau privé ?
Reste à déterminer si nos impressions ont été produites par des sceaux privés ou par des sceaux publics. Outre le fait que chaque empreinte occupe seule la crétule, rappelons que leurs dimensions avoisinent les 2 cm de diamètre. Ces deux éléments tendent à montrer que ces marques dérivent de sceaux publics ; malheureusement, l’absence d’inscription, qui viendrait éventuellement souligner le caractère officiel de l’objet sigillaire, nous empêche de confirmer cette hypothèse. En outre, les sceaux portant des portraits royaux, à l’instar de ceux qui sont à l’origine de nos empreintes, ne doivent pas forcément être considérés comme des sceaux de fonction22. Certains de ces objets étaient d’ailleurs offerts dans le cadre de relations diplomatiques ; ainsi, Plutarque rapporte que le roi Ptolémée IX remit en guise de présent au général et homme d’État romain Lucullus une émeraude gravée à son image (Plutarque, Vie de Lucullus, 3, 1) :
Ptolémée […] fournit à Lucullus des vaisseaux pour l’escorter jusqu’à Chypre, puis, au moment de son départ, il l’embrassa, lui témoigna mille égards et lui offrit une émeraude de grand prix, montée sur or. Lucullus d’abord la refusa, mais, le roi lui ayant montré que l’empreinte de la pierre était à son effigie, il n’osa pas maintenir son refus […].
Tout au plus pouvons-nous donc dire que la présence d’un portrait de souverain sur un sceau suggère un lien particulier entre l’autorité royale et le possesseur dudit sceau. En tout cas, la portraiture miniature, et notamment ces représentations sigillographiques, participaient à diffuser à large échelle l’image du pouvoir royal et l’idéologie de la dynastie ptolémaïque. Outre les deux impressions conservées au British Museum et supposées provenir de Thèbes, d’autres empreintes de sceaux figurant un souverain lagide ou le couple royal ont été découvertes en Égypte, par exemple à Edfou23 ; Néa Paphos, la capitale administrative de Chypre sous les Lagides, en a livré près de 1000 exemplaires24. De plus, des séries de portraits de Lagides, plus restreintes, ont été trouvées au-delà des frontières du royaume des Ptolémées : ainsi, une soixantaine de scellés ont été exhumés dans le secteur d’une maison privée de Callipolis25, en Étolie, et une demi-douzaine d’empreintes ont été extraites des ruines du bâtiment des archives municipales de Séleucie du Tigre26, en actuelle Irak.
Quant à la nature des documents en papyrus que nos deux crétules londoniennes scellaient, nous en sommes réduits au stade de l’hypothèse. Parce qu’ils ne donnent à voir chacun qu’une seule empreinte, il est peu probable que ces scellés fermaient des actes notariés ou des contrats de droit privé, car ce type de document lie plusieurs individus, et par conséquent implique la juxtaposition de plusieurs impressions de sceaux sur les crétules. Il est plus plausible que les papyrus consistaient en des actes administratifs officiels ou en des missives personnelles adressées par des magistrats ou des membres de l’élite sociale de l’Égypte ptolémaïque.
Pour aller plus loin
BOUSSAC, Marie-Françoise, « Sceaux déliens », Revue Archéologique, Fasc. 2 (1988), p. 307-340.
GALBOIS, Estelle, Images du pouvoir et pouvoir de l’image : les « médaillons-portraits » miniatures des Lagides, Bordeaux, Ausonius éditions, 2018.
INVERNIZZI, Antonio, éd., Seleucia al Tigri. Le impronte di sigillo dagli Archivi. Vol. I. Sigilli ufficiali, ritratti, Alessandria, Edizioni dell’Orso, Mnème, 3, Missione in Iraq, II, 2004.
KYRIELEIS, Helmut, « Ptolamäische Porträts auf Siegelabdrücken aus Nea Paphos (Zypern) », in BOUSSAC, Marie-Françoise, INVERNIZZI, Antonio, éd., Archives et sceaux du monde hellénistique. Actes du colloque de Turin 1993, Paris, De Boccard, Athènes, École Française d’Athènes, Suppléments au Bulletin de Correspondance Hellénique, n° 29, 1996, p. 315-320.
KYRIELEIS, Helmut, Hellenistische Herrscherporträts auf Siegelabdrücken aus Paphos : Paphos IV B, Wiesbaden, Reichert Verlag, Archäologische Forschungen, n° 34, 2015.
MILNE, Joseph Grafton, « Ptolemaic Seal Impressions », The Journal of Hellenic Studies, 36 (1916), p. 87-101.
PÁNTOS, Pántos A., Τα σφραγίσματα της Αιτωλικής Καλλιπόλεως, Athènes, Filosofikī́ Scholī́ tou Panepistīmíou Athīnṓn, 1985.
PLANTZOS, Dimitris, « The Iconography of Assimilation: Isis and Royal Imagery on Ptolemaic Seal Impressions », in IOSSIF, Panagiotis P., CHANKOWSKI, Andrzej S., LORBER, Catharine C., éd., More than Men, less than Gods. Studies on Royal Cult and Imperial Worship, Proceedings of the International Colloquium Organized by the Belgian School at Athens (November 1-2, 2007), Louvain-Paris, Peeters, 2011, XVII-735 p., pp. 389-415.
WALKER, Susan, HIGGS, Peters, éd., Cleopatra of Egypt: from History to Myth, Princeton, Princeton University Press, 2001.
Notes
Pour les termes de sceau, crétule et impression, voir l’article « Sceaux et iconographie »* de Laura Sageaux, dans le même dossier « L’image antique ».
Sur cette hypothèse, se reporter à Susan Walker, Peters Higgs, éd., Cleopatra of Egypt: from History to Myth, Princeton, Princeton University Press, 2001, p. 80, n° 62.
Ces trois portraits représenteraient soit Ptolémée VIII, sa sœur et épouse Cléopâtre II et la fille de cette dernière, Cléopâtre III, soit Ptolémée VI, Ptolémée VIII et Cléopâtre II. Sur ces deux interprétations, cf. ibid., p. 80, n° 61.
Estelle Galbois, Images du pouvoir et pouvoir de l’image : les « médaillons-portraits » miniatures des Lagides, Bordeaux, Ausonius éditions, 2018, p. 109.
Sur la distinction à faire entre la dépouille de griffon et la léontè, lire Estelle Galbois, op. cit., p. 133.
L’identification du souverain diverge selon les spécialistes. Certains hésitent à reconnaître Ptolémée IX ou Ptolémée XII : Susan Walker, Peters Higgs, éd., op. cit., p. 81, n° 65. D’autres sont plus enclins à y voir Ptolémée X : Estelle Galbois, op. cit., p. 176, n° A26. En tout cas, il s’agit assurément du portrait de l’un des derniers souverains de la dynastie lagide.
Sur l’assimilation des reines ptolémaïques à la déesse Isis, consulter notamment Plantzos 2011, p. 389. Lire aussi Estelle Galbois, op. cit., p. 139-140.
L’identité de cette reine lagide demeure incertaine. Sur les différentes hypothèses d’identification, se reporter à Estelle Galbois, op. cit., p. 202-203, n° G32.
Sur cette intaille et l’identification du roi qu’elle représente, voir Estelle Galbois, op. cit, p. 189, n° G8.
Sur l’interprétation de Sally-Ann Ashton, lire Susan Walker, Peters Higgs, éd., op. cit., p. 80, n° 62.
En l’occurrence, il s’agit d’une empreinte montrant Ptolémée VIII accompagné de Cléopâtre II ; d’une empreinte à l’effigie de Ptolémée IX, et d’une impression à l’image de Ptolémée X. Cf. ibid., p. 133 et p. 175-176, n° A24, A25 et A26.
Sur la notion de tryphè et sa représentation à travers les portraits des Lagides, lire Estelle Galbois, op. cit, p. 104-107.
Voir les remarques émises par Marie-Françoise Boussac à ce sujet dans Marie-Françoise Boussac, « Sceaux déliens », Revue Archéologique, Fasc. 2 (1988), p. 307-340, spécifiquement p. 312.
Joseph Grafton Milne, « Ptolemaic Seal Impressions », The Journal of Hellenic Studies 36 (1916), p. 87-10, et particulièrement p. 96-101.
Helmut Kyrieleis, « Ptolamäische Porträts auf Siegelabdrücken aus Nea Paphos (Zypern) », in Marie-Françoise Boussac, Antonio Invernizzi, éd., Archives et sceaux du monde hellénistique. Actes du colloque de Turin 1993, Paris, De Boccard, Athènes, École Française d’Athènes, Suppléments au Bulletin de Correspondance Hellénique, n° 29, 1996, p. 315-320 ; Helmut Kyrieleis, Hellenistische Herrscherporträts auf Siegelabdrücken aus Paphos : Paphos IV B, Wiesbaden, Reichert Verlag, Archäologische Forschungen, n° 34, 2015.
Pántos A. Pántos, Τα σφραγίσματα της Αιτωλικής Καλλιπόλεως, Athènes, Filosofikī́ Scholī́ tou Panepistīmíou Athīnṓn, 1985, n° 249-251, 253-259, 262-264, 269-271, 274, 276, 309-316, 318-330, 333-339, 344-348, 351-354, 356-357.
Antonio Invernizzi, éd., Seleucia al Tigri. Le impronte di sigillo dagli Archivi. Vol. I. Sigilli ufficiali, ritratti, Alessandria, Edizioni dell’Orso, Mnème, 3, Missione in Iraq, II, 2004., p. 47.
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